Compensation de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires : « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup »

Le gouvernement a annoncé par communiqué de presse le 23 août 2017 que la hausse de la CSG de 1,7 point allait être mise en place dès le 1er janvier 2018 comme prévu. En revanche, la suppression des cotisations salariales qui devait compenser cette hausse de la CSG, ne va pas être mise en place « en même temps » mais « en deux temps ». Une partie le 1er janvier 2018, une autre à l’automne 2018.

Alors que le ministre de l’Action et des Comptes publics avait donné l’assurance lors du premier Conseil Commun de la Fonction Publique le 10 juillet 2017 que cette hausse de la CSG serait compensée pour les fonctionnaires (qui ne bénéficieront pas de la suppression des cotisations « maladie » et chômage »), le communiqué publié le 23 août 2017 renvoie la décision à des « discussions » qui auront lieu à l’automne 2017 …

Mais, à la lumière des dernières décisions prises par ce gouvernement en défaveur des fonctionnaires (gel du point d’indice, rétablissement du jour de carence, incertitudes sur le PPCR,…) et du flou entretenu sur les compensations qui seront accordées aux fonctionnaires, il y a malheureusement tout lieu de s’inquiéter …

Ce n’est pas la première fois que les fonctionnaires font les frais d’une augmentation de la CSG. En 1997 déjà, lorsque l’assiette de la CSG avait été élargie pour se substituer aux cotisations d’assurance maladie, une indemnité exceptionnelle compensatrice (IECSG) avait été mise en place au profit des fonctionnaires qui subissaient ainsi une baisse de leur pouvoir d’achat. Cette fameuse indemnité exceptionnelle a été supprimée en 2015. Chacun aura pu observer, depuis, que le gain attendu d’un passage à l’échelon supérieur est effacé par la suppression de cette indemnité exceptionnelle.

Pour la CGC-Douanes, la compensation de la hausse de la CSG doit donc être intégrale et pérenne. Par le biais de la fédération CFE-CGC des Services Publics qui sera associée aux discussions ministérielles, nous serons particulièrement vigilants à ce que les cadres ne subissent pas une nouvelle perte de leur pouvoir d’achat.