En référence à la météo du moment, dont les épisodes orageux sont probablement annonciateurs, nous ne pouvons nous empêcher de songer au destin de notre administration ainsi qu’à notre devenir personnel.
Tous les signaux sociaux sont figés à l’état d’alerte maximum dans l’attente des annonces issues des travaux Action Publique 2022. Mais, manifestement, leurs publications sont repoussées à une date plus propice. Sans doute s’agit-il d’une pure stratégie destinée à ne pas ouvrir simultanément trop de fronts incendiaires, en attendant que s’éteigne, faute de combattants, celui de la SNCF.
Les dossiers en instance dans les cabinets ministériels sont nombreux en cette période de bascule d’un Etat protecteur à un Etat ultra-libéral. Ainsi, sont activement préparées les réformes ayant trait aux retraites, au temps de travail, en passant par la redéfinition d’un nouveau modèle de dialogue social. Le choix précipité de réduire à tout prix le périmètre des missions de l’Etat et de diminuer corrélativement l’ensemble des dépenses sur les impératifs du comblement du déficit budgétaire et de la résorption de la dette publique, expose la société civile à de cruelles déconvenues.
Les rencontres avec l’administration et les thèmes abordés se cantonnent au fonctionnement des instances paritaires – pendant qu’elles existent encore – ainsi qu’à la préparation des élections professionnelles de fin d’année.
Mais, en définitive, ce qui intéresse surtout les personnels, c’est l’ampleur des prochaines réorganisations. Les partenaires sociaux auront-ils leur mot à dire ?
En tant que partenaire social, nous ne portons pas de jugement sur la teneur d’une politique. En revanche, nous critiquons les outrances du discours visant les agents publics. De même, nous dénonçons la pseudo-concertation mise en place qui n’est qu’une stratégie de contournement du dialogue social, occupant les esprits en attendant que les projets cruciaux soient définitivement finalisés.
Est-ce encore un bon exemple de démocratie représentative ?